Pigeonniers, colombiers

Le XVIème siècle est une période faste pour les constructeurs de colombiers. Le moindre hobereau a son « colombier ». Il faut, suivant la coutune de Bretagne, avoir au moins 300 journaux de terre autour de la maison noble. La chair du pigeon est un met très apprécié. La fiente ou colombine est utilisée comme engrais dans les jardins.

Le colombier du château du Val

Ce colombier édifié non loin du château est dit « à pied », il se différencie d’un colombier « tourelle » qui, lui, est accolé à une demeure.

Il est construit en granit et grès du pays, voûté de pierre, il conserve son lanterneau d’ardoises. Il témoigne du rang social des propriétaires du château au XVIIèmesiècle.

Il fut épargné par les Anglais qui incendièrent une partie du château en 1758.

En 1777, il est vendu avec le domaine (7 métairies) par Claude de Boisgelin de Kerdu à Pierre-Anne de Chateaubriand du Plessix.

Il semble que le colombier ait perdu de sa hauteur à la suite de terrassements.

Le colombier du château de la Galinée

Situé dans la basse-cour de l’ancien château, ce colombier à charpente couverte d’ardoise, du XVIIIèmesiècle, présente, au-dessus du bandeau des ouvertures à tablette d’envol.

      croquis d’Henri Frotier de la Messelière

Sa construction soignée est digne de l’ancien domaine de Galinée, propriété de la famille des Bréhand. En 1712, le colombier fut vendu avec le domaine pour acheter un hôtel parisien. L’acquéreur était un armateur de Saint-Malo, Jean Vivien, seigneur de la Vicomté (Pléhérel). Epargné par les Anglais en 1758, et également par l’incendie de 1851 qui ravagea le château, il reste le seul témoin de l’ancien Galinée.

Le pigeonnier du manoir du Bois Bras

En maçonnerie très rustique, la tourelle-fuie du Bois-Bras est l’archétype de ces tourelles graciles ornant les maisons nobles de la petite noblesse rurale du Penthièvre, comme la branche cadette de la famille Bérard, ses constructeurs.

La plupart de ces pigeonniers hauts perchés ont aujourd’hui disparu, écroulés ou arasés au niveau de la toiture de la maison, ne gardant dans leur souche qu’un embryon d’escalier à vis.

La toiture de la tourelle-fuie a été superbement refaite.

 

 

On remarque au sommet un bel épi de faîtage comme il y en a tant dans le Penthièvre, la plupart venant de La Poterie, près de Lamballe.

 

 

Le colombier du manoir de Beaulieu

Le colombier du manoir de Beaulieu est situé dans la cour de la métairie. Sa construction par la famille de la Moussaye de la Chesnaye-Tanio remonte au XVIIIeme siècle.

La charpente est recouverte d’ardoise. On distingue, à mi-hauteur, un bandeau de crépi à la chaux lissée servant à empêcher les rongeurs de grimper jusqu’à l’ouverture du lanternon.

 

 

 

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