Artistiques

 

Quelques artistes liés à Saint-Cast-Le-Guildo

Les peintres :

Eugène Bourgeois (1855-1909) s’intéresse particulièrement aux paysages. Il expose régulièrement au Salon des Artistes Français où il  obtient une médaille de bronze en 1889. De Saint-Cast où il meurt en 1909, il peint une toile représentant la Baie de la Fresnaye, avec la pointe du Châtelet et le Fort La Latte.

Mary Piriou (1881-1956) a pour maître, à Brest, Charles Raub, prix de Rome de peinture. Elle s’inscrit en 1902 à l’Académie Julian de Paris. Puis elle suit les cours de l’Ecole des Beaux-Arts. En 1909, elle s’installe à Pont-Aven, ses toiles sont exposées dans les galeries bretonnes et dans les salons de la capitale.

Elle est présentée par une amie à Mademoiselle Trellu, directrice de l’hôtel Ar Vro, qui lui confie en 1928 la décoration de la salle à manger de l’hôtel. Elle réalise alors ce qu’elle considérera son oeuvre majeure « le pardon de Plougastel » (6m sur 2). Elle peint également les héros de légendes bretonnes

Elle fait construire une villa à Saint-Cast « Pen Ty Breiz » et y fonde une académie de peinture. Elle épouse en 1933 le peintre Henri Bazin à l’église de Saint-Cast. Le couple ouvrira, en 1943  à Dinan, un atelier qui sera la proie des flammes la même année, détruisant ainsi nombre de ses plus belles oeuvres.

Elle s’installe à Plougrescan avec son époux qui y décède ;  elle retourne à Pont-Aven, et meurt à Paris.

Henri Rivière (1864-1951) tombe, lui, sous le charme de Saint-Briac avec la rencontre de Paul Signac. Cependant, on retrouve dans ses oeuvres des bois gravés tels « la baie de la Fresnaye », « barque dans la baie de la Fresnaye », « Le châtelet et le Fort Lalatte », oeuvres qui font partie d’une série de 40 planches intitulées « Paysages Bretons », et également des peintures de la baie de la Fresnaye réalisées en 1891.

Annick Sauvegrain (1931-1959) passe, dès son plus jeune âge, toutes ses vacances à Saint-Cast, en compagnie de ses frères, soeurs et cousins, à la Ville Orien, berceau de la famille maternelle, avec comme lieu de prédilection la plage de la Fresnaye. Très jeune, elle est imprégnée des couleurs et de la lumière de cette plage, face au Fort Lalatte qu’elle peut dessiner de mémoire tant elle en connait les contours.

Après avoir acquis les techniques de l’aquarelle, de la gouache puis de la peinture à l’huile, elle se régale, installée sur un rocher,  à prendre des croquis au rythme des changements de couleurs et d’ambiance. Elle « monte à Paris » travailler dans un atelier pour trouver son style et sa palette. Mais Saint-Cast et ses alentours immédiats restent une source d’inspiration tout au long de sa courte vie d’artiste : la Ville Orien, la Ville Norme, le port Jacquet, la pointe du Bay, la pointe de la Garde, le Guildo… Elle rencontre d’autres artistes tels que Paul Bazin, Suzanne Bergeron, Xavier Morvan.  Elle réalise des expositions à l’hôtel Ar Vro puis aux Sables d’Or en 1957

La maladie (une pathologie cardiaque) l’oblige à réduire son activité. Cependant, elle fonde une association « les peintres du bocage » qui fera perdurer des expositions chaque année plus importantes. Annick décède le 24 décembre 1959.

Paul Signac (1863-1935) aura honoré Saint-Cast de sa présence un été de 1890, en s’installant du côté de la baie de la Fresnaye qu’il peindra, avec le Fort Lalatte au loin (huile sur toile, Museum of Fine Arts, Boston).

Paul Sébillot (1843-1918) naît à Matignon. Monté à Paris après ses études de droit à Rennes, il fait la connaissance de plusieurs artiste-peintres. Il suit des cours d’Augustin Feyen-Perrin et fréquente l’atelier de Françis Blin à Saint-Briac. Son premier tableau : « l’arguenon à marée basse ».  Il réalise également, entre autres : « Les herbiers de Saint-Cast à marée basse » en 1880 ; « Dunes et entrée de la vallée de Benault » en 1881 ; « la baie de Saint-Cast » en 1882 ; « arbres d’hiver à Saint-Cast ».

Plusieurs de ses toiles sont exposées dans des salons parisiens de 1870 à 1883, à Philadelphie, ainsi qu’à l’exposition universelle de Vienne en 1873.

Outre la peinture, il devient critique d’art dans des revues spécialisées et va commencer une longue carrière littéraire.

Sa grande activité au sein de la Société des Traditions Populaires le font »Chevalier de la Légion d’Honneur » sur proposition du Ministre de l’Instruction Publique en 1892.

La première guerre guerre mondiale met fin à sa carrière. Il décède à Paris le 23 avril 1918. Son incinération a lieu au cimetière du Père-Lachaise.

 

Les sculpteurs :

Armel Beaufils (1882-1952) est l’un des principaux sculpteurs bretons de l’entre-deux guerres. Il passe par l’Ecole des Beaux -Arts de Rennes dont il est natif. En 1917, il obtient la commande du premier monument aux morts breton, à Fougères

 

En 1919, il est choisi par la municipalité de Saint-Cast pour ériger un monument aux morts de la guerre 14-18 sur la place laissée libre par la destruction de la vieille église. L’érection du monument a lieu en 1920 et il est inauguré le 16 octobre 1921. Il représente une Castine en coiffe du pays. Cette sculpture a valu à Armel Beaufils une médaille d’or, récompense justifiée étant donné le caractère novateur du monument où, pour la première fois, ce n’est pas un soldat qui y figure mais une femme.

 

Avant la guerre 39/45, il fut nommé Inspecteur Général des Sites, et, à ce titre, il oeuvra pour le maintien en l’état du site de La Garde et celui de la Fresnaye menacé par la construction d’une usine hydroélectrique.

Il demanda à la Municipalité d’enlever le canon qui se trouvait aux pieds du monument aux morts.

Armel Beaufils vivait à Saint-Briac dans une villa familiale.

En 1945, il est décidé d’édifier une chapelle sur la pointe de La Garde pour répondre aux voeux des castins épargnés par le bombardement d’Août 1944. Faute de moyens financiers suffisants, il ne sera réalisé qu’un oratoire qui sera surplombé d’une statue de la Vierge. Cette sculpture est confiée à Armel Beaufils et son épouse Zannic. Elle est achevée dès 1946 et bénite le 4 août de cette même année, en l’église de Saint-Cast en présence de Mgr Coupel, évêque-coadjuteur de Saint-Brieuc.

La construction de l’oratoire est réalisée en 1949 par l’entreprise Raulet d’après les plans de Joseph Brilhaut, architecte. La statue, haute de 3m,  est mise en place le 21 août 1949. L’édifice est inauguré et béni le 31 août 1949, sous la présidence du Cardinal Roques, archevêque de Rennes et de Mgr Coupel, évêque de Saint-Brieuc. La manécanterie de la cathédrale de Saint-Brieuc, la musique et la clique de Saint-Cast apportent leur concours. Un pardon sera régulièrement célébré depuis cette date inaugurale.

 


 

Lucienne Heuvelmans (1881-1944) née à Paris,  est d’origine belge. Son père ébéniste d’art, l’initie très tôt au dessin et à la sculpture. Elle intègre les « Beaux Arts » et obtient le grand prix de Rome de la sculpture en 1911.  Seule femme à l’époque admise à la Villa Médicis dans la section sculpture  elle  y fait un séjour prolongé.

Parmi ses nombreuses  œuvres, on peut citer : « Notre Dame d’Espérance »  de l’église de la rue de la Roquette à Paris, l’admirable chemin de croix de la chapelle de Madame Pommery à Reims, Sainte Thérèse de l’enfant Jésus de l’église Saint Jean à Caen dont une copie se trouve dans l’église de Saint-Cast.

L’autel commémoratif aux morts de la guerre 1914-1918 que l’on peut admirer en l’église de Saint-Cast est le fruit de la ténacité du recteur, le chanoine Ribault et du génie  Lucienne Heuvelmans.

En 1906, invitée par des amis dans notre localité cette talentueuse artiste tombe sous le charme de ce coin de bretagne et y fait bâtir une maison : « La Clarté » en face de la plage des « Callots » (Pen Guen) où elle vit le plus possible, se mêlant à la population locale et prenant avec passion la défense de la nature.  Elle y décède d’une mauvaise grippe en 1944, à l’âge de 62 ans.

 

 

et bien d’autres….. en cours de rédaction.

 

aller plus loin : « personnages célèbres ou anonymes de Saint-Cast-Le-Guildo » édité par l’association Patrimoine de Saint-Cast-Le-Guildo

 

 

 

 

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