Les amusantes

« Saint-Cast vu par un touriste »

Livre critique de René Barbin, directeur du journal L’Epoque – 1934 – voici quelques une de ses critiques :

  • Il proteste contre l’absence de casino
  • la plage est difficile d’accès à cause des galets et une longue rangée de vilaines cahutes la dépare
  • les agences de location sont mensongères
  • la colonne de Saint-cast ressemble à une vieille cheminée d’usine
  • le petit train est un tacot poussif et fumeux se traînant à la vitesse de quatre kilomètres/heure
  • il y a une taxe de séjour mais il n’y a pas le gaz
  • les touristes s’affublent de vêtements de vieux loups de mer ou se coiffent de belles casquettes d’amiral pour sortir en mer. Les retours sont souvent moins brillants que les départs.
  • le service de la poste n’est pas à la hauteur de sa tâche
  • l’arrivée des journaux est fantaisiste et ils sont toujours en nombre insuffisant
  • la municipalité met des pancartes qui se contredisent
  • insuffisance pour les soins pharmaceutiques et médicaux, il n’y a à Saint-Cast qu’un seul médecin
  • les commerçants sont indisciplinés
  • les cultivateurs viennent le dimanche et encombrent les rues avec carrioles, familles, casse-croûtes
  • certains touristes sont animés d’un désir ardent d’épater les autres. On les voit sur les tennis, aristocrates aux vêtements peu simples…
  • les voyageurs débarquant à la gare de Saint-Cast sont semblables à un convoi d’émigrants fuyant un immense danger
  • etc…….

Mais voici sa conclusion : « Saint-Cast je t’aime et je voudrais que ces petits reproches disparaissent ! ».

La villa Le Clos

Le Château Le Clos fut construit en 1912 à la demande de Monsieur Vatrin, antiquaire parisien, célibataire, qui y habita jusqu’à sa mort en 1920, avec un majordome, mais sans son chien bien aimé qui mourut avant l’aménagement. Aussi, le maître fit-il inscrire, en lettres gothiques, au bas du vitrail de la cage d’escalier : « Mon cher toutou, notre seul regret est de ne plus t’avoir avec nous dans cette grande maison qui nous a coûté tant de tracas. 1912 ».

On peut voir une frise de petits chiens au-dessus de la porte d’entrée

De 1920 à 1968, Mathurin Macé en fut le propriétaire. Racheté par la commune d’Herserange pour en faire une colonnie de vacances, le Château Le Clos devint Le Clos. En 1992, après son rachat par la ville de Saint-Cast le Guildo, Le Clos devint la Villa Le Clos, puis vendue en 2004. Les nouveaux propriétaires la transformèrent en centre d’hébergement, obtenant le label Handicap. Puis elle a été à nouveau revendue.

La Tine

La Tine était une des « cocottes » de l’Isle, c’est-à-dire une vendeuse de poissons de porte à porte.  Elle épousa un soldat venu en repos-convalescence durant la guerre 14-18 à l’hôpital complémentaire n° 60 qui occupait les hôtels Royal Bellevue, Quimbrot, les Bains et Beauséjour.  Elle s’appelait Ernestine Le Bay.

La Tine ouvrit une poissonnerie à l’Isle et avait également une cahute rue du Duc d’Aiguillon, dans les Mielles.  Le 3 août 1944 au soir, au cours du bombardement de Saint-Cast par les Allemands, sa poissonnerie de l’Isle reçut un obus sur le toit.

La Tine était particulièrement célèbre pour son vocabulaire, son toupet, son franc-parler.

Ainsi, quand le recteur, l’abbé Isidore Le Breton venait acheter du poisson chez elle, elle lançait à la cantonade « Tiens, v’la Isidore que toutes les femmes adorent ». Et quand le vicaire, l’abbé Leray passait, elle criait « La belle raie, achetez la belle raie que v’la ».

 

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